samedi 10 mai 2008

MÉMOIRE MAISON !


La Maison (de la Celle-Saint-Cloud) 1969-1993 (steel, stone, fragments of tiles, rubber)
Ce qui me donne envie d’ajouter cette image, hormis le fait que je viens de retrouver et l’adresse de connexion et le code de ce site, c’est que je viens de lire récemment, qu’un travail de Raynaud venait de se faire détruire, et pas dans les mêmes conditions que celles voulues ici par l’artiste.
Le 16 janvier 2008 a été détruite faute d’arrangements intelligents, cette proposition artistique de l'artiste, pour raisons économiques !
Réalisés également en carreaux de céramique blanche, le container du Centre Pompidou et celui de la Fondation De Pont à Tilburg qui exposait en 2007 cette installation de containers de débris de sa maison. Ces containers exposés sont ici la trace de son travail, aussi la mémoire de sa maison. À Paris, pas de place pour le souvenir, seule reste l’addition de calculs financiers sans grand « intérêt ».

jeudi 3 janvier 2008

CHANNEL - HAUTE COUTURE















Au 173 boulevard Gambetta à Calais se trouve maintenant installée, sur quatorze mille mètres carrés, à titre définitif, le Channel, une scène nationale : " entièrement dédiés à la création artistique " comme dit sur le site de ce nouveau lieu culturel.


Les Feux d’hiver en cette fin décembre où j'ai pu assister aux " Chambres d’amour " interprétées par le Théâtre de l’Unité, basé à Besançon (Création du Théâtre de l'Unité, sur une idée de Jacques Livchine*).
Il est écrit en substance sur le programme : " Nous voulons des spectacles partout. Même dans les lieux non véritablement prévus à cet effet. Comme dans des chambres avec des vrais lits. Le titre n’est donc pas usurpé..."
Un spectacle d'une heure où il est difficile de rester indifférent à l'art théâtral. Où il est impératif de ne pas être se sentir "étroit à l'intérieur". Après une engueulade de la mère maquerelle en chapeau à plumes, alias Madame Renée, interprétée brillamment par Hervée de Lafond, les acteurs viennent choisir leurs "clients". Ils nous font "monter" (à l’étage de la résidence d'artistes des abattoirs) dans la maison close et pour se faire, ils nous font traverser la cour du Channel. Nous sommes répartis dans des chambres, au nombre de dix, comme il se doit pour ce type de rencontre. La "passe" dure sans doute, intervalle irrégulier, de 5 à 8 minutes, et nous voilà partis pour vivre une performance théâtrale.
C’est là un vrai travail de broderie, d'habillement, de confection au Channel par ces acteurs qui, après avoir lancé ou susurré "allongez vous sur le lit", nous touchent, nous caressent de mots poétiques.
Exemple personnel, avec Mademoiselle Gill, jouée par Gill Maurer Herde, j’ai eu le plaisir d’entendre dans sa chambre, un poème, entre autre, magnifiquement interprété de Robert Desnos :
J'ai tellement rêvé de toi
J'ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu'il ne me reste plus rien de toi,
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres,
D'être cent fois plus ombre que l'ombre,
D'être l'ombre qui viendra et reviendra
Dans ta vie ensoleillée.
La devise de la compagnie c'est " Le Théâtre de l'Unité c'est toujours autre chose ! "
je suis certain qu'avec cette présentation c'était vraiment à une présentation de haute couture " Collection hiver - Unité 2008 ", que cette troupe de comédiens, nous ont permis d'assister et de défiler.
* Le vœu de nouvelle année de Jacques Livchine : « des Channel partout ».

samedi 27 janvier 2007

JUNGEN STILL


"Entre le chamanisme amérindien et le fétichisme contemporain des marques"














Le jeune artiste de Vancouver (originaire de Fort St-John en Colombie-Britannique, lié par ses origines à la nation Dane-zaa du nord du Canada) Brian JUNGEN utilise des chaussures nike qu'il assemble, tresse et transforme en des répliques modernes de masques Haïda : " Prototype for new understanding ". Il utilise aussi les chaises de jardin en plastique : " Cetology (2002). plastic chairs " qu'il mute en squelette de baleine. Lecture critique de la modernité et analyse sociale de la grande consommation et ses codes de représentation.

Jusqu'au 11 février 2007 au Witte de With (n°50 Witte de Withstraat) à Rotterdam

mardi 7 novembre 2006

BLOCK AND ROLL STAR

Saint Elvis – King of Rock and Roll!













The title, Return to Sender, is one of his songs, a N°.1 hit in 1962-3.
Sculpture de Sean Read de1996, installée dans la prestigieuse
Kelvingrove Art Gallery and Museum de Glasgow.



"I gave a letter to the postman,he put it his sack.But in early next morning,he brought my letter back…" Return to Sender chanson écrite par Otis Blackwell et Winfield Scott. " She wrote upon it:Return to sender, address unknown.No such number, no such zone.We had a quarrel, a lover's spatI write I'm sorry but my letter keeps coming back "

" Tu n’es pas mal pour un joueur de guitare " lui aurait dit Marilyn Monroe.

"So then I dropped it in the mailbox And sent it special D.But in early next morning it came right back to me.She wrote upon it:Return to sender, address unknown.No such number, no such zone "

- Plus de 600 000 personnes chaque année à Graceland au 3734 Elvis Presley Boulevard – MEMPHIS (Tennessee) devenu " monument historique " depuis le 27 mars 2006 !!!!!!!

"This time I'm gonna take it myselfand put it right in her hand.And if it comes back the very next day then I'll understand the writing on itReturn to sender, address unknown.No such person, no such zone".

- " Adversity is sometimes hard upon a man; but for one man who can stand prosperity, there are a hundred that will stand adversity " Elvis Aaron Prestley


mercredi 11 octobre 2006

CALAIS ROYAL

R
O
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D
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L
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X
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R O Y A L D E L U X E
Place du maréchal Foch
44000 NANTES - 02 40 20 44 85



Dans le cadre de la célébration du centenaire de la mort de Jules VERNE en 2005 par les villes de Nantes (R.D.L. basé à Nantes depuis 1989) et d'Amiens, l’histoire de la géante, du sultan et de l’éléphant poursuit son périple en France et en Europe.
Présenté en mai 2005 à Nantes et à Amiens en juin, ce spectacle est déjà passé en 2006 par LONDRES en mai et ANVERS en juillet.
Il était à Calais du 28 septembre au 1er octobre, dans le cadre de son festival "Jours de Fête".
Les habitants de la ville, et ce depuis 1994 (à l’occasion de l’inauguration du tunnel sous la Manche) ont établi des liens privilégiés avec les Géants et autres créations de la troupe.
Cette année, les visiteurs en ville ont pu admirer l’une des pièces maîtresses de ce théâtre de rue : l’éléphant, il mesure 22m de longueur, 11m de hauteur, 7m de largeur pour un poids de 40 tonnes. Il est actionné par 22 manipulateurs et animé d’une vitesse de déplacement de 1,5 km/h.
La partie bois de l’animal a été principalement réalisée par Emmanuel Bourgeau
Des machines de spectacle sur le site de l'association la Machine : François Delarozière et son équipe.
À venir - mars 2007, " le Channel " où aux anciens abattoirs de Calais, le château d’eau sera transformé en un belvédère panoramique

La troupe du Royal de Luxe et son théâtre de rue vont rejoindre Le Havre du 26 au 29 octobre.

Une nouvelle production du Royal de Luxe, dans le cadre de la manifestation Estuaire 2007-2011 Nantes - St-Nazaire
, où Jean-Luc Courcoult envisage de bâtir une maison bretonne en pierre sur l’eau ! près de Lavau-sur-Loire.

lundi 28 août 2006

EXTRADOS AUX RAMURES



Geste semblable dans L'Arco,
François LELONG installe, dans le Vallon de la Chambre au loup à Iffendic, un nouveau tracé semi-circulaire dans le milieu naturel. Apparemment similaire dans sa technique d'élaboration à La spirale, cette oeuvre sans titre, nous donne à apprécier les hospices du sud du pays de Brocéliande, particulièrement le milieu aquatique de cette campagne très préservée du tourisme de masse et son cortège de nuisances.
Ici, rien que le loisir à la méditation sur ce plan d'eau de la commune d'Iffendic où plusieurs artistes ont également élaboré des propositions plastiques en relation avec le thème du reflet....


Pour sa 3ème édition " Étangs d’art ", le collectif d’artistes du Pays de Brocéliande a invité 17 artistes en résidence.
Dans un environnement naturel, et tout en répondant au thème " réflexions " quinze installations ont été réalisées, entre Paimpont et Montauban de Bretagne.


La courbe tracée propose une arche, un plein cintre de tronçons de pin comme en suspend à la surface de l’eau. L’unité circulaire (plus de 5 m de diamètre) convoquée par notre visée se joue des reflets ; alors notre pensée, en écho, imagine pour l’endroit un hôte lacustre en habit végétal.
À l’opposé de son installation dans le Vaucluse l’an dernier, où la pierre façonnait l’oculus idéal à l'observation minérale du Calavon. Cette présentation utilisent cette fois-ci des segments de tronc hérissés de branches de chêne, s’enroulant comme l’ossature externe d’un serpent d'eau, posté en Loch d’Ille-et-Vilaine.

Comme pour le CWES (Central Winsconsin Environmental Station) dans le Nord des États-Unis, François LELONG travaille le matériau brut, les ressources naturelles, in-situ.
Ces assemblages, également employés pour la Biennale " Geumgang Nature Art 2004 ", proposent des mouvements très expressifs aux branches, ici utilisées, pour cet événement artistique en Corée du Sud.
L'installation qu'il nous propose cette fois-ci en "Bretagne" s'apparente à
la structure éphémère qu'il a créée dans ce centre spécialisé dans l'éducation à l'environnement.
Dans cette oeuvre (publiée en ligne sur
le site de Stevens Point Université du Winconsin) se retrouve très bien illustrée le thème " réflexion " utilisé pour la troisième présentation " d'Étangs d'art ".

jeudi 6 juillet 2006

BOURLES À L'ÉTAQUE



La bourle est un disque en bois de gaïac ou de quebracho, de nos jours elle est fabriquée en matériau composite : le canevasite, de même densité. Les bourles ont un coté fort (endroit de la bourle où le diamètre est le plus petit) et un coté faible, de 25 à 30 cm de diamètre, de 10 à 15 cm de largeur et d’un poids de 4 à 8Kg. Elles ne se trouvent pas dans le commerce, elles sont tournées par des spécialistes à l’unité pour un prix de revient de 280 € pièce.



La bourle (s’écrit d’ailleurs avec un " r " comme le mot picard " bourler " qui veut dire tomber) ou boule flamande (Il est probable qu'elles ont toutes deux la même origine : celle de " la boule plate " que cite Rabelais), aussi dénommé " bolle ".

Ce jeu se pratique soit avec deux équipes composées de un à six joueurs ou bourleux, le tout avec six bourles par équipe.
L'engagement se joue à pile ou face.

L'emplacement destiné au jeu est un rectangle dont les bords sont relevés, formant ainsi une gouttière de 25 à 27 m de long et de 3 m de large, appelé bourloire. À 50 cm de chaque extrémité, un disque de cuivre de 3 cm de diamètre est enchâssé : c'est l'objectif à atteindre. On l'appelle " l'Étaque ". Cette aire de jeu est terminée aux deux extrémités par une fosse où viennent échouer les bourles lancées vivement. Ce fossé s'appelle le " Tchu " ou " Cul ".

Le joueur possédant les bourles rouges pointe sa première bourle. Il la joue souvent en rives pour avoir plus de chances que sa bourle tombe plutôt que de rester droite.



Rappel !

L'Étaque : Un disque de cuivre de 5 cm enfoncé dans la piste ou une rondelle de cuir incrustée dans le sol. C’est le but à atteindre pour marquer le point.

Un Heilli : Bourle placée volontairement loin de L'Étaque pour gêner l'adversaire.

Le Tchu ou Cul : Fosse de sciure à l'extrémité de la piste ; les bourles qui y tombent sont hors-jeu.

Aller au Tchu : Un joueur maladroit qui place sa bourle hors du jeu en l’envoyant au fossé va au Tchu.

Jouer un cul : Jouer suffisamment fort pour enlever une bourle tout en restant à sa place.

Faire Jo : expression intraduisible. Elle désigne le joueur qui parvient à marquer le point en plaçant sa bourle sur l'Étaque. Et Prend ainsi le point à son adversaire.

Buquer : Le joueur lance (Attention, la bourle se lance et ne se jette pas) la bourle très fort afin de dégager une bourle bien placée faisant obstacle sur le chemin de l'Étaque.

Faire un cul : par opposition à buquer, c’est pousser légèrement la bourle d’un partenaire pour la rapprocher de l'Étaque.

La Reine, Le Roi de la bourle : La meilleure joueuse ou le meilleur joueur de l'année.

RABELAIS - Les jeux de Gargantua

Puis tout lordement grignotant d'un transon de graces, se lavoit les mains de vin frais, s'escuroit les dens avec un pied de porc et devisoit joyeusement avec ses gens ; puis, le verd estendu, l'on desployoit force chartes, force dez et renfort de tabliers. Là jouoyt : (Puis marmottant, tout alourdi, une bribe de prière, il se lavait les mains de vin frais, se curait les dents avec un pied de porc et devisait joyeusement avec ses gens. Ensuite, le tapis vert étendu, on étalait force cartes, force dés, force tablettes et alors il jouait :) au flux, à la prime, à la vole,..., au quilles, au rapeau, à la boulle plate, au vireton, au picquarome, à rouchemerde, à Angenart, à la courte boulle, à la griesche,... Aprés avoir bien joué, sessé, passé, et beluté temps, convenoit boyre quelque peu - c'estoient unzepeguadz pour homme - et soubdain aprèsbancqueter c'estoit, sus un beau banc ou en beau plein lict, s'estendre et dormir deux ou troys heures sans mal penser ny mal dire...